Echanger quelques mots, furtifs.
Discussions banales.
Regards évités... Ou non.
Discrètement, tous commentent le cavalier qui vient. On attend. Avec impatience.
Il s'élance.
La foule respire d'un unique souffle qu'elle retient. On entendrait presque les sabots heurter le sable.
Il s'envole.
Avoir l'impression que le public se presse autour des barrières pour le voir... Le voir... L'admirer.
Un à uns, il franchit les obstacles dressés sur son passage.
Il impressionne.
Parce qu'il est une exception. Parce qu'on ne sera jamais à sa hauteur.
Parce qu'on pourrait seulement en rêver. Encore faudrait-il oser en faire un rêve.
Le soleil couchant. Ce doux vent caressant nos peaux givrées. Glisser les mains dans les poches.
Les muscles tendus, pour ne pas manquer une miette du spectacle se déroulant sous nos yeux ébahis.
S'il avait commit la faute, on aurait entendu un long soupir de déception.
Personne n'est parfait. Mais le public est impitoyable. Il attend le meilleur.
Tout passe avec légèreté. Facilité déconcertante. Le galop rythmé dans une régularité presque lente. Les sauts se font envols. Va-t'il finir par se cogner au ciel ?
A sa sortie, on entendra le public unanime frapper ses doigts frigorifiés les uns contre les autres. La performance se passe de commentaires. Tous, muets, regagnent lentement leurs véhicules, les muscles engourdis.
[Evitez les copier/coller. Où est la satisfaction, dans le plagiat ? Autant dire non libre de droit. Ou alors, contactez moi.]
(Tremblotante)